MESSAGE DE JEAN-LUC ROUGE - Président de la FFJ
Kozo, fils de Shozo Awazu m’a fait part hier après-midi 17 mars 2016 du décès de son père, de notre Maître historique en cette année des 70 ans de notre fédération.
Nous présentons toutes nos condoléance officielles et amicales à sa famille et à ses proches.
Tous ceux qui souhaitent se joindre à nous par un message, un témoignage pourront le faire directement à la fédération. Nous en ferons un recueil dont un exemplaire sera remis à sa famille.
Sans beaucoup parler, Maître Awazu a beaucoup communiqué. C’est aujourd’hui à nous de continuer à promouvoir ses idéaux simples de travail, de rigueur et de « bonne camaraderie » comme il aimait le dire. C’est par les actions qu’il nous a inspirées et que nous mènerons, que nous lui rendrons le meilleur hommage.
C’est une perte immense pour le judo français. Maître Awazu incarne, pour plusieurs générations de judokas qu’il a accompagnés avec une grande bienveillance, le judo et sa philosophie profonde.
Ceux qui ont eu la chance de l’approcher ou de le connaitre regrettent déjà sa droiture, ses immenses connaissances et son engagement total pour le développement du judo.
Fin connaisseur de l’âme humaine, toujours attentif aux comportements de chacun, il savait comme personne faire cohabiter rigueur et bienveillance, travail et amitié.
Arrivé en France en 1950 comme assistant de Maître Kawaishi, Maître Awazu participe au développement du judo dans notre pays. Son rôle est déterminant dans la formation des premières générations de judokas et de professeurs.
Entraîneur National pendant de longues années, il a apporté beaucoup aux équipes de France, sa disparition affecte tous ceux qui ont porté un jour les couleurs de l’équipe nationale.
La vie de Maître Awazu c’était le judo. Pour lui, au-delà des résultats sportifs, étape importante dans la vie du judoka, la formation de l’Homme et la qualité des relations entre pratiquants était le but principal. Infatigablement et avec humour il savait resituer chacun dans le sens profond de sa pratique et dans son rapport aux autres.
Maître Awazu était très attaché aux valeurs de la famille, il demandait à chaque rencontre des nouvelles des proches. Sa grande mémoire faisait défiler alors toute une histoire de vie et il savait toujours distiller le mot juste, l’anecdote pertinente qui donne sens à l’engagement dans le judo.
Maître Awazu, tout le judo français est en deuil et vous remercie profondément de ce que vous lui avez donné.
Les informations sur ses obsèques vous seront transmises dès qu’elles nous auront été communiquées.